Une explosion des litiges
Après une explosion des litiges liés au démarchage téléphonique dans le secteur de l’assurance, plusieurs associations de consommateurs ont demandé aux pouvoirs publics de l’interdire. Dans l’attente d’une interdiction totale du démarchage, elles exigent l’adoption immédiate d’un encadrement plus strict et l’obligation de conservation de "l’intégralité des enregistrements téléphoniques des démarchages" afin de faciliter les sanctions.
Déjà, fin février, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution relevait que la conclusion des contrats intervenait chez le courtier SGP en moyenne après 4 minutes et 44 secondes de conversation, parfois dans des conditions peu propices à l’échange d’informations. Les associations dénoncent par ailleurs le mécanisme de rémunération des courtiers, en partie liée à la non-résiliation du contrat par l’assuré. Conséquence directe : tout est fait pour dissuader les consommateurs d’y mettre fin .
L'inaction de la fédération française de l'assurance
Les associations mettent par ailleurs en cause l'inaction de la Fédération française de l’assurance (FFA) et de la Chambre syndicale des courtiers d’assurance (CSCA) pour lutter contre ce qu’ils qualifient de processus industriel nuisible. Pour le CSCA, cette accusation n'est pas juste.
La Chambre professionnelle se dit consciente de cette pratique néfaste, soulignant toutefois qu'elle n'est le fait que de quelques courtiers ne travaillant pas correctement et entachant l'image de toute la profession. Le sujet est sensible pour les courtiers, qui redoutent de fragiliser un modèle de vente employant en France plusieurs milliers de personnes. Dans ce contexte, la CSCA espère trouver un compromis pour éviter l'interdiction et clarifier les comportements.